Que veut dire "Baragouiner" ?
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Que veut dire "Baragouiner" ?
De nos jours, nous connaissons tous plus ou moins l'expression "Baragouiner" et sa signification : raconter n'importe quoi, parler incorrectement.
Néanmoins d'où nous vient cette expression du Moyen Âge et que signifiait-elle à l'époque ?
Néanmoins d'où nous vient cette expression du Moyen Âge et que signifiait-elle à l'époque ?
Re: Que veut dire "Baragouiner" ?
Ah ! Je crois savoir ! J'ai entendu ça dans une émission tv très récemment. Je ne sais plus exactement à quelle époque ni pourquoi mais des bretons se sont retrouver à Paris pour travailler et, dans les tavernes, ils commandaient toujours du vin et du pain, qui se disent en breton bara pour le pain et gouin pour le vin je crois. Enfin, comme vous le voyez, tout ce que je dis là est très vaseux c'est à peu prêt ce que j'ai retenu, et étant champenoise, je ne parle pas un mot breton XD
Rose- Messages : 3
Date d'inscription : 22/09/2017
Age : 29
Localisation : Saint-Dizier
Re: Que veut dire "Baragouiner" ?
BARAGOUIN, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
1. 1391 terme injurieux « étranger, barbare » (Reg. 141, Chartoph. reg. ch. 191, lit. remiss. dans DU CANGE, s.v. Barginna, t. 1, p. 577c : Lesquelx appellerent l'exposant sanglant Barragouyn; ... icellui leur dist : Beaux seigneurs, je ne suis point Barragouyn : mais aussi bon chrestian [...] et aussi bon François que vous estes), attest. isolée; 1532 «celui qui parle un lang. incompréhensible» (RABELAIS., Pantagr., liv. II, ch. XI dans GDF. Compl.) fin XVIe s. dans HUG.;
2. 1532 «langue barbare» (RABELAIS, Pantagruel, éd. Marty-Laveaux, ch. 9, p. 260 : Mon amy, ie n'entens poinct ce barragouin);
av. 1560 «langage incorrect, que l'on ne comprend pas» (DU BELLAY, Œuvres, V, 113 : Bonnet avait mis en usage un barragouin de langage Entremeslé d'Italien, De François et Savoysien).
Origine controversée; probablement composé du breton "bara" «pain» et "gwin" «vin», étymon proposé par MÉN., repris par A. Dauzat dans Fr. mod., t. 8, p. 102 et dans Festschrift für Ernst Tappolet, Bâle, 1935, pp. 66-70, Elwert dans R. Ling. rom., t. 23, pp. 64-79, EWFS2 et FEW t. 20, p. 1 et 2. Différents faits confirment cette hypotèse : ce mot apparaît dans l'ouest de la France et s'est vulgarisé un siècle après la réunion de la Bretagne à la France; il est en 1391 opposé à chrestian et françois et est appliqué à un habitant de Guyenne par un homme d'Ingré, Loiret (Dauzat, Festschrift für Ernst Tappolet, supra); probablement à l'origine du sobriquet désignant les Bretons, tiré de leur expression favorite «pain vin» entendue dans les auberges.
ÉTYMOL. ET HIST.
1. 1391 terme injurieux « étranger, barbare » (Reg. 141, Chartoph. reg. ch. 191, lit. remiss. dans DU CANGE, s.v. Barginna, t. 1, p. 577c : Lesquelx appellerent l'exposant sanglant Barragouyn; ... icellui leur dist : Beaux seigneurs, je ne suis point Barragouyn : mais aussi bon chrestian [...] et aussi bon François que vous estes), attest. isolée; 1532 «celui qui parle un lang. incompréhensible» (RABELAIS., Pantagr., liv. II, ch. XI dans GDF. Compl.) fin XVIe s. dans HUG.;
2. 1532 «langue barbare» (RABELAIS, Pantagruel, éd. Marty-Laveaux, ch. 9, p. 260 : Mon amy, ie n'entens poinct ce barragouin);
av. 1560 «langage incorrect, que l'on ne comprend pas» (DU BELLAY, Œuvres, V, 113 : Bonnet avait mis en usage un barragouin de langage Entremeslé d'Italien, De François et Savoysien).
Origine controversée; probablement composé du breton "bara" «pain» et "gwin" «vin», étymon proposé par MÉN., repris par A. Dauzat dans Fr. mod., t. 8, p. 102 et dans Festschrift für Ernst Tappolet, Bâle, 1935, pp. 66-70, Elwert dans R. Ling. rom., t. 23, pp. 64-79, EWFS2 et FEW t. 20, p. 1 et 2. Différents faits confirment cette hypotèse : ce mot apparaît dans l'ouest de la France et s'est vulgarisé un siècle après la réunion de la Bretagne à la France; il est en 1391 opposé à chrestian et françois et est appliqué à un habitant de Guyenne par un homme d'Ingré, Loiret (Dauzat, Festschrift für Ernst Tappolet, supra); probablement à l'origine du sobriquet désignant les Bretons, tiré de leur expression favorite «pain vin» entendue dans les auberges.
Raimond Roger TRENCAVEL- Messages : 1380
Date d'inscription : 10/02/2011
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