Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
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Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
L'éternel débat de la Justice des mineurs : éducation ou répression ? Contre toute attente, nos ministres ont trouvé un compromis (Médiévales de Folleville,2013) :
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Incontournable en effet
ORSO- Messages : 365
Date d'inscription : 09/11/2013
Age : 64
Localisation : Savoie
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
.
J'imagine les bambins lors de la visite.
Ils devaient être tous sages comme des images et les parents ne pas en revenir.
Je serai curieux de savoir si certains d'entre eux n'auraient pas passé commande pour leur progéniture.
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J'imagine les bambins lors de la visite.
Ils devaient être tous sages comme des images et les parents ne pas en revenir.
Je serai curieux de savoir si certains d'entre eux n'auraient pas passé commande pour leur progéniture.
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Raimond Roger TRENCAVEL- Messages : 1380
Date d'inscription : 10/02/2011
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Enfin de quoi calmer les plus retors ! Il m'aurait fallu ça à l'époque pour mes fils !
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Bourreaux d'enfants !
Plus cela va plus j'ai l'impression que c'est pas les enfants qu'il faudrait " mettre en cage " mais certains parents
Plus cela va plus j'ai l'impression que c'est pas les enfants qu'il faudrait " mettre en cage " mais certains parents
ORSO- Messages : 365
Date d'inscription : 09/11/2013
Age : 64
Localisation : Savoie
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Il y a aussi du vrai dans ce que tu dis Orso !ORSO a écrit:Bourreaux d'enfants !
Plus cela va plus j'ai l'impression que c'est pas les enfants qu'il faudrait " mettre en cage " mais certains parents
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
si je ne m'abuse ce doit être le jouet d' Arthus ; Non ?
il est vrai que si tout délinquant etait ainsi montré à la vindicte populaire ...je pense que la honte ferait son effet et que nous aurions moins de gamins à faire des çonneries sans cédille .
Pas vrai M. Le Juge ?
il est vrai que si tout délinquant etait ainsi montré à la vindicte populaire ...je pense que la honte ferait son effet et que nous aurions moins de gamins à faire des çonneries sans cédille .
Pas vrai M. Le Juge ?
Jean Pierre- Messages : 493
Date d'inscription : 10/07/2011
Age : 63
Localisation : Normandie
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Le carcan, le pilori, l'exposition ou le défilé avec un "masque de honte", c'était pas très méchant mais éducatif. Et les malfaiteurs étaient repérés, on se méfiait d'eux après. Le violon pour les mégères (un trou pour la tête, un pour chaque main, d'où la forme de l'engin) ou les gens querelleurs (parfois le violon était double, les deux adversaires étant immobilisés face à face).....Voir aussi le musée de Rothenburg-ob-der-Tauber en Allemagne, sur la route romantique.
Pour les adeptes du sado-masochisme, il n'était pas nécessaire d'aller payer dans des établissements spécialisés ......Par contre, pour faire donner la question, on faisait venir le bourreau de la vile ou de la seigneurie voisine et on le payait (plus cher s'il obtenait des aveux, moins cher en cas d'échec), c'est
bien indiqué notamment à Riquewihr dans la visite de la tour où on enfermait les prisonniers. Mais ça c'était pour des incriminations graves.
Pour les adeptes du sado-masochisme, il n'était pas nécessaire d'aller payer dans des établissements spécialisés ......Par contre, pour faire donner la question, on faisait venir le bourreau de la vile ou de la seigneurie voisine et on le payait (plus cher s'il obtenait des aveux, moins cher en cas d'échec), c'est
bien indiqué notamment à Riquewihr dans la visite de la tour où on enfermait les prisonniers. Mais ça c'était pour des incriminations graves.
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Dis donc, tu as un beau panel de jouets Heraldix ! Mieux vaut être de tes amis(es) que l'inverse...
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
J'ai surtout un bon appareil photo facile à dissimuler (peu encombrant). Les ustensiles montrés ne sont pas à moi, mais la cage à roulettes avec son panneau m'a beaucoup amusé.
Ceci dit, la compagnie des Loups de Coucy a un pilori et beaucoup de visiteurs s'amusent à s'y faire photographier par leurs proches.
La reconstitution historique peut parfois être très attachante.......
Ceci dit, la compagnie des Loups de Coucy a un pilori et beaucoup de visiteurs s'amusent à s'y faire photographier par leurs proches.
La reconstitution historique peut parfois être très attachante.......
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Je me doutais un peu que ces objets ne t'appartenaient pas, mais je vois que tu prends beaucoup de plaisir à les immortaliser ! Nous avons un carcan et nous nous sommes également aperçus du plaisir sadique que prennent les gens à y faire emprisonner leurs proches pour les photographier ! Surtout les parents avec leurs enfants ou les conjoints mutuellement...
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Il nous arrive de dire aux gens que nous faisons un tarif pour le gardiennage des enfants ou des conjoints pour que les gens puissent visiter tranquillement la manifestation.....(en fait, tout est gratuit, sauf que nous n'exerçons pas de "violences gratuites".... ) mais on sent quand ça va faire rire les gens. L'idée n'est pas brevetée, vous pouvez la reprendre (j'allais ajouter "sans entraves"....) !
Le groupe "Medyelis" présente un bourreau et divers instruments vraiment sinistres. Mais historiquement il semble que le Moyen-Age n'était pas très cruel avant le XIVe -XVe....L'Ancien Régime a connu des développements sadiques dans les châtiments à partir de la Renaissance, spécialement pour les régicides, et jusqu'à la suppression de la torture par Louis XVI, on l'oublie, mais ces châtiments graves n'étaient pas d'usage très courant. En fait, mon ami le commissaire divisionnaire Julien Sapori a détecté une corrélation entre l'inefficacité de la recherche des criminels qu'on cherchait à compenser par l'exemplarité de châtiments publics (voir son livre "Crimes et châtiments sous l'ancien régime en Picardie", (que je connais d'autant mieux que j'en ai assuré la relecture avant envoi à l'éditeur). On est surpris de découvrir que sous l'Ancien Régime, il n'y avait une justice pléthorique mais pratiquement pas de polices organisées, des armées, des gardes pour les puissants, mais pas de forces spécialisées de maintien de l'ordre - on a employé l'armée en France pour faire face aux grèves jusqu'après la première guerre mondiale et la création de formation de "gardes républicaines mobiles", ancêtres des gendarmes mobiles,
et la création des CRS par De Gaulle - et pas d'organismes spécialisés dans la recherche des criminels, à part les commissaires au Châtelet de Paris, et encore. De plus, les communautés villageoises et urbaines n'aimaient pas que la justice de roi vienne se mêler de leurs affaires et ne dénonçaient guère les crimes locaux (c'est confirmé notamment dans les livres sur l'histoire de la ville d'Albert où j'habite,et par l'ouvrage cité), malgré les remontrances et les inspections des pouvoirs provinciaux du roi. Pour les infractions d'assez faible gravité, l'exposition publique, l'astreinte à exercer des travaux salissants avec une clochette, un garde et des entraves, le défilé avec un tonneau autour du corps, le violon simple ou double (jusqu'à ce que les antagonistes se calment) contre les querelleurs et les médisants, bref l'humiliation publique, la mortification, assuraient une prévention de la récidive parce que les gens qui y étaient soumis continuaient à vivre localement et ne voulaient plus se faire remarquer, et assuraient aussi une occasion de défoulement sadique pour les assistants. Selon les cas ils étaient encouragés à participer en jetant des épluchures ou en chatouillant avec une plume les hommes ou les femmes entravés avec un affichage du type de faits reprochés, ou bien au contraire il leur était sévèrement interdit par des gardes d'en rajouter.
On remarque que la plupart des gravures qui nous sont parvenues, et nombre d'objets, sont du XVIe siècle ou postérieures.
Le groupe "Medyelis" présente un bourreau et divers instruments vraiment sinistres. Mais historiquement il semble que le Moyen-Age n'était pas très cruel avant le XIVe -XVe....L'Ancien Régime a connu des développements sadiques dans les châtiments à partir de la Renaissance, spécialement pour les régicides, et jusqu'à la suppression de la torture par Louis XVI, on l'oublie, mais ces châtiments graves n'étaient pas d'usage très courant. En fait, mon ami le commissaire divisionnaire Julien Sapori a détecté une corrélation entre l'inefficacité de la recherche des criminels qu'on cherchait à compenser par l'exemplarité de châtiments publics (voir son livre "Crimes et châtiments sous l'ancien régime en Picardie", (que je connais d'autant mieux que j'en ai assuré la relecture avant envoi à l'éditeur). On est surpris de découvrir que sous l'Ancien Régime, il n'y avait une justice pléthorique mais pratiquement pas de polices organisées, des armées, des gardes pour les puissants, mais pas de forces spécialisées de maintien de l'ordre - on a employé l'armée en France pour faire face aux grèves jusqu'après la première guerre mondiale et la création de formation de "gardes républicaines mobiles", ancêtres des gendarmes mobiles,
et la création des CRS par De Gaulle - et pas d'organismes spécialisés dans la recherche des criminels, à part les commissaires au Châtelet de Paris, et encore. De plus, les communautés villageoises et urbaines n'aimaient pas que la justice de roi vienne se mêler de leurs affaires et ne dénonçaient guère les crimes locaux (c'est confirmé notamment dans les livres sur l'histoire de la ville d'Albert où j'habite,et par l'ouvrage cité), malgré les remontrances et les inspections des pouvoirs provinciaux du roi. Pour les infractions d'assez faible gravité, l'exposition publique, l'astreinte à exercer des travaux salissants avec une clochette, un garde et des entraves, le défilé avec un tonneau autour du corps, le violon simple ou double (jusqu'à ce que les antagonistes se calment) contre les querelleurs et les médisants, bref l'humiliation publique, la mortification, assuraient une prévention de la récidive parce que les gens qui y étaient soumis continuaient à vivre localement et ne voulaient plus se faire remarquer, et assuraient aussi une occasion de défoulement sadique pour les assistants. Selon les cas ils étaient encouragés à participer en jetant des épluchures ou en chatouillant avec une plume les hommes ou les femmes entravés avec un affichage du type de faits reprochés, ou bien au contraire il leur était sévèrement interdit par des gardes d'en rajouter.
On remarque que la plupart des gravures qui nous sont parvenues, et nombre d'objets, sont du XVIe siècle ou postérieures.
Dernière édition par HERALDIX le Sam 13 Déc 2014 - 13:12, édité 1 fois
En Slovaquie
On voit que les inspirations étaient les mêmes dans toute l'Europe : ici un collier de fer attaché à un poteau au musée de PEZINOK (Slovaquie), vile où se trouve l'école de formation des magistrats slovaques que j'ai visitée.
On voit que partout, on comptait principalement sur l'humiliation et l'inconfort (plus que sur la souffrance physique stricto sensu) pour assurer une répression modérée et suffisante. La durée d'exposition et d'entrave pouvait varier et devenir très désagréable.
Même pour les choses plus graves, la psychologie jouait : les manuels des inquisiteurs et d'autres ouvrages précisent, en d'autres termes, que le choc subi par les patients d'être dépouillés de leurs vêtements et d'être exposés nus aux regards de quelques personnes présentes, vus sans habits généralement pour la première fois de leur vie, et la simple vue effrayante des instruments de torture, pouvaient permettre de faire parler les intéressés sans qu'il soit nécessaire de recourir à une torture effective.
Pour en revenir aux propos de mon message précédent, le célèbre ouvrage de Cesare di Beccaria au XVIe siècle "Des délits et des peines" fut le premier à énoncer que la certitude d'un châtiment, même modeste, était plus utile qu'un châtiment aléatoire cruel.
Pour revenir encore sur la modestie des effectifs de police jusqu'à récemment, la casquette des policiers de New York comporte sept pans, parce que l'effectif initial de la police new-yorkaise était de sept hommes seulement.
On voit que partout, on comptait principalement sur l'humiliation et l'inconfort (plus que sur la souffrance physique stricto sensu) pour assurer une répression modérée et suffisante. La durée d'exposition et d'entrave pouvait varier et devenir très désagréable.
Même pour les choses plus graves, la psychologie jouait : les manuels des inquisiteurs et d'autres ouvrages précisent, en d'autres termes, que le choc subi par les patients d'être dépouillés de leurs vêtements et d'être exposés nus aux regards de quelques personnes présentes, vus sans habits généralement pour la première fois de leur vie, et la simple vue effrayante des instruments de torture, pouvaient permettre de faire parler les intéressés sans qu'il soit nécessaire de recourir à une torture effective.
Pour en revenir aux propos de mon message précédent, le célèbre ouvrage de Cesare di Beccaria au XVIe siècle "Des délits et des peines" fut le premier à énoncer que la certitude d'un châtiment, même modeste, était plus utile qu'un châtiment aléatoire cruel.
Pour revenir encore sur la modestie des effectifs de police jusqu'à récemment, la casquette des policiers de New York comporte sept pans, parce que l'effectif initial de la police new-yorkaise était de sept hommes seulement.
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Très intéressant Héraldix, merci pour ce cours "Magistral" !
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
ouai , il y en a qui ont des magisters... nous on a un magistrat..... c'est pas le meme monde.
Jean Pierre- Messages : 493
Date d'inscription : 10/07/2011
Age : 63
Localisation : Normandie
Re: Délinquance des mineurs : le compromis trouvé entre Valls et Taubira
Merci d'avoir partagé tout ceci !
ORSO- Messages : 365
Date d'inscription : 09/11/2013
Age : 64
Localisation : Savoie
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