La croix rouge des moines-chevaliers

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Contrairement au dicton, dans l’ordre du Temple comme ailleurs, l’habit fait le moine.

. . Une fois les vœux prononcés, un manteau était remis aux frères templiers : blancs pour les chevaliers, sombre pour les sergents et les chapelains. Un insigne était cousu sur l’épaule gauche : une croix rouge à branches égales, dont la forme était variable : croix simple, pattée, parfois ancrée ou fleuronnée.

. . Dans l’ouvrage du poète médiéval Jacquemart Giélée, Renart le nouvel, le templier et l’hospitalier portent une croix fleuronnée : elle est rouge pour le premier, blanche pour le second.
Moines, mais aussi combattants, les Templiers se ralliaient autour du gonfanon : ce vexillum, ou enseigne, est un étendard qui pouvait prendre une forme rectangulaire et se fixait à une lance. Il était appelé «baucent» car noir et blanc, comme le cheval balzan, à la robe noire (ou baie) et dont la partie inférieure des membres possède des taches blanches (balzan est un dérivé du mot de l’ancien français baucent). Dans les enluminures, la croix rouge figurait parfois sur le gonfanon.

. . Les templiers disposaient également de sceaux. Sur celui du grand maître (dit «boule») figure la coupole du Dôme du Rocher, à Jérusalem, mosquée transformée en église au XIIè siècle, construite au centre de l’emblématique esplanade où les Templiers avaient le quartier général. Le contre sceau – l’empreinte faite au revers du sceau principal – est devenu, au XIIIè siècle, le sceau du visiteur d’Occident : c’est la fameuse représentation des deux templiers chevauchant une même monture.

. . Les maîtres des provinces templières possédaient quant à eux chacun leur cachet : celui de la province de France représentait la coupole de l’église du Temple à Paris.


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